Retour au défi

C’est bien connu : réduire l’utilisation de la voiture a de nombreux bienfaits,
voire nécessaires à la préservation de l’environnement.
Mais, savez-vous ce qui est encore mieux
que de simplement réduire l’utilisation de la voiture?

La remplacer par le vélo!

Bien plus qu’un moyen de transport, il n’y a aucun doute que le vélo se doit d’être au cœur de toute stratégie de mobilité durable, essentielle à la lutte aux changements climatiques. Mais en plus, les impacts positifs de l’utilisation du vélo excèdent les limites de la sphère environnementale, puis valent tout autant en zones rurales qu’en zones urbaines. Qu’on parle des économies de temps ou d’argent, ou encore des bénéfices pour la santé et le bien-être individuels et collectifs, le vélo l’emporte sur tous les autres moyens de transport!

Voyons pourquoi le vélo est le grand gagnant!

D’abord une question environnementale

Comme vous le savez peut-être, les gaz à effet de serre (GES), dont le dioxyde de carbone (CO2), sont des composants gazeux qui contribuent à retenir la chaleur près de la surface de la Terre. Leur présence dans l’atmosphère est essentielle pour la régulation de la température terrestre, mais l’augmentation non naturelle de leur concentration est la principale cause des changements climatiques vécus actuellement.

Sur ce, notons qu’en 2016, le secteur des transports routiers était le premier émetteur de GES au Québec, soit à la hauteur de 34,5% [1]; d’où l’importance de l’utilisation du vélo, dont les émissions de GES sont… pratiquement nulles!

Ce faisant, lorsque l’on fait 10km par jour en vélo plutôt qu’en voiture-solo, on économise environ 700 kg d’équivalents CO2, donc de GES [2] : c’est l’équivalent du poids d’une vache ! Il faut savoir que même le transport en commun, quoiqu’en de très faibles proportions, est générateur de GES ; il n’y a que les autres transports actifs, tels que la marche ou la planche par exemple, qui ont aussi une empreinte carbone presque nulle.

Mais en termes d’efficacité, je mise sur le vélo!

On fait la course !

Effectivement, en plus d’être essentielle pour la réduction des GES, l’utilisation du vélo en remplacement de la voiture, ou même du transport en commun pour les trajets courts, est souvent plus efficace.

À Montréal, à l’heure de pointe, ce sont les cyclistes qui l’emportent en vitesse de déplacement sur les automobilistes, alors que le transport en commun arrive second [3]. Il faut savoir qu’un trajet de 5 km ou moins en vélo peut être effectué en moins de 25 minutes, alors que des trajets de 6 à 12 km peuvent l’être en 25 à 50 minutes, et ce, en tout temps [4]!

Puis, avant d’abandonner le transport actif pour les trajets plus longs, pourquoi ne pas combiner les modes de transport? C’est ce qu’on appelle l’intermodalité : plusieurs modes de transport en un seul trajet. Pourquoi ne pas se rendre à la gare de train en vélo? Ou transporter son vélo dans le métro pour le reste de la route? C’est ce que recommande notamment Vélo Québec pour des trajets de plus de 12 km [5]!

Des économies à faire

Justement : même si on n’utilise pas que le vélo au quotidien, il y a d’énormes économies à faire en remplaçant l’auto-solo pour d’autres moyens de transport actifs ou collectifs. Effectivement, si on considère que l’utilisation d’une voiture coûte en moyenne 10 000$ annuellement, comme l’estime l’Association canadienne des automobilistes (CAA) [6], la combinaison de plusieurs modes de transport incluant le vélo, le transport collectif et l’auto-partage, fait chuter les dépenses annuelles liées au transport de 50 à 75% [7]!

Quant au vélo, seul, on estime que son utilisation coûte tout au plus 400$ annuellement [8]. Encore ici, le vélo remporte la manche !

Collectivement, c’est tout aussi payant. C’est du moins ce que démontre une étude de l’Université Lund, en Suède, qui compare l’impact économique de la voiture et du vélo. Conclusion : lorsque l’on étudie les coûts engendrés à la société par les voitures et comment elles se comparent aux vélos en termes de pollution atmosphérique, de changements climatiques, d’usure des routes, de congestion et même de santé publique, on en conclue qu’un kilomètre parcouru en voiture coûte 20¢ à la société, alors que chaque kilomètre parcouru en vélo rapporte 22¢ [9].

Ce n’est pas étonnant lorsque l’on sait, par exemple, que l’usure de la chaussée causée par une seule voiture équivaut à celle causée par pas moins de 9 600 vélos [10]! Alors que les dépenses publiques consacrées à l’entretien du réseau routier ne cessent de grimper, opérer un virage actif dans nos déplacements épargne beaucoup de frais aux contribuables.

Pour le corps, la tête et le cœur !

Ce n’est pas non plus étonnant lorsque l’on connaît tous les avantages qu’à la pratique du vélo sur la santé et le bien-être, car bien sûr, le vélo ne fait pas que faire économiser temps et argent; il permet aussi de mieux prendre soin de soi individuellement et collectivement!

Comme on peut se l’imaginer, le vélo est idéal pour le maintien d’une bonne forme physique. D’ailleurs, un trajet de 3 km aller-retour, si réalisé à intensité modérée à soutenue, représente la moitié de l’exercice quotidien recommandé chez les enfants ou la totalité de l’exercice quotidien recommandé chez les adultes [11].

Et puis, en plus de contribuer à améliorer les conditions musculaire et cardiovasculaire, la pression artérielle ainsi que la coordination, le vélo permet de réduire la susceptibilité à certaines maladies chroniques [12]. Les risques de souffrir d’une maladie cardiovasculaire, par exemple, sont diminués de 46 %, et ceux d’en mourir de 52 % [13]. Les individus pratiquant régulièrement le vélo sont aussi 45 % moins susceptibles de développer un cancer, et ceux qui en développent sont 40 % moins susceptibles d’en décéder [14]. L’hypertension et le diabète de type 2 sont aussi significativement moins fréquents chez les cyclistes réguliers [15].

Autrement, le vélo est également un grand adjuvant de notre santé mentale. Utiliser son vélo quotidiennement permet de réduire l’anxiété, combattre la dépression et renforcer l’estime de soi [16]. C’est également un antistress efficace, ne serait-ce qu’en raison de l’indépendance des horaires de transport en commun, ou encore de la diminution du trafic, qu’on soit automobiliste ou non!

Mais surtout, l’augmentation de l’utilisation du vélo, interdépendante du développement du réseau cyclable [17], contribue à améliorer nos milieux de vie. Libérée du plus de voitures possible, la rue devient un lieu plus sécuritaire et sécurisant, plus paisible, plus communautaire et plus inclusif.

Bien plus qu’un simple corridor de transport, la rue devient ainsi un réel espace de vie!

 

Alors voilà : le grand gagnant est le vélo! T’es pas game de t’y mettre!

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