Trois. C’est le nombre moyen de repas quotidiens consommés par une personne au Québec.
De la terre à l’assiette, les aliments que nous mangeons génèrent, à chaque étape de leur cycle de vie, plus ou moins de gaz à effet de serre (GES).
Les types d’aliments, mais aussi leur origine, la manière dont ils ont été produits, leur transformation, leur transport et leur distribution ont une influence sur la quantité de GES émise. Ces émissions de GES ont un impact sur l’environnement, et font partie de ce qu’on appelle l’empreinte écologique. L’impact des activités agricoles humaines est visible à l’œil nu : érosion et épuisements des sols, déforestation, diminution de la biodiversité…
Quand on parle de l’impact écologique d’un aliment, on parle, entre autres, de tous les GES qui ont été émis, depuis son extraction jusqu’à sa fin de vie. Certains aliments génèrent plus de GES que d’autres.
Exemple d’émission de CO2 par kilogramme de nourriture produit [1]
1 kg de bœuf = 32,5 kg de CO₂ 1 kg d’agneau = 33 kg de CO₂ 1 kg de porc = 2,9 kg de CO₂ 1 kg d’huile de palme = 1,9 kg de CO₂ 1 kg d’œufs = 1,6 kg de CO₂ 1 kg de volaille = 1,4 kg de CO₂ |
1 kg de lait = 1,2 kg de CO₂ 1 kg de riz = 1,2 kg de CO₂ 1 kg de noix et graines = 0,7 kg de CO₂ 1 kg de blé = 0,2 kg de CO₂ 1 kg de soya = 0,1 kg de CO₂ 1 kg de légumes = 0,06 kg de CO₂ |
Ce qu’il est important de retenir du tableau ci-dessus, c’est la différence d’émissions d’un aliment à l’autre, plus particulièrement, entre la viande et la production d’autres aliments et protéines végétales. Ceci est dû, entre autres, au fait qu’il faut produire de la nourriture pour nourrir les animaux, ce qui demande bien plus de ressources et de transport que la production végétale directement prévue pour la consommation humaine. On ajoute des étapes au cycle avant la consommation par les humains, on ajoute donc des émissions de GES. Bien entendu, ces chiffres sont des moyennes et sont à prendre avec un peu de recul, puisqu’un kilogramme de bœuf produit au Québec n’a pas nécessairement la même empreinte écologique qu’un kilogramme de bœuf produit dans un autre pays et importé.
Tout de même, prendre conscience du chemin parcouru par les aliments et des techniques de production utilisées avant d’arriver dans votre assiette, c’est déjà faire un grand pas vers la compréhension et la réduction de son empreinte écologique.
Les facteurs à prendre en compte dans le calcul de l’empreinte écologique de nos assiettes :
– Le gaspillage alimentaire : environ un tiers des aliments produits dans le monde partent directement à la poubelle [2] !
– Le transport : la distance parcourue par les produits avant d’arriver dans notre assiette varie considérablement d’un produit à l’autre. Des fruits exotiques peuvent faire plus de kilomètres que de la viande locale, par exemple.
– La qualité du produit, de la culture ou de l’élevage : Le type d’élevage, l’alimentation, l’utilisation ou non d’engrais, de pesticides ou d’insecticides influencent la quantité de GES qui seront émis.
Clément Fournier, dans son article Végétarien, omnivore, bio, locavore : l’impact environnemental de notre alimentation décrypté a fait le tour de différents régimes alimentaires existants dans l’optique de trouver le moins nocif à l’environnement. Je vous conseille fortement de vous attarder dessus, c’est très intéressant et il donne quelques très bons points clés à retenir en termes de réduction d’empreinte écologique alimentaire.
En résumé, la clé d’une alimentation plus écoresponsable réside dans la connaissance des produits que l’on consomme. Il existe un principe à adopter pour réduire l’empreinte écologique de notre assiette. C’est le principe des 3NJ : Nu, Non-loin, Naturel, Juste.
Pour continuer votre réflexion, je vous invite à consulter notre article concernant l’impact écologique de la viande et sur les différents sigles existants pour comprendre la nature et la provenance de vos aliments (lien).
À bientôt !
Margot
Chargée de projet en communication et mobilisation
Éco-quartier Rosemont–La Petite-Patrie