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L’empreinte écologique de nos aliments dépend de beaucoup de facteurs : moyen et lieu de production, transformation, emballage, enfouissement et bien d’autres. Nous vous présentons ici les cinq étapes du cycle de vie de cette industrie alimentaire [i], ainsi que des moyens pour réduire l’empreinte écologique de chacune de ces étapes.

1- Production

Tout d’abord, les aliments doivent être produits. Il existe différents modes d’agriculture et chaque moyen de production a un impact sur l’environnement : le choix des engrais et pesticides, les techniques d’arrosage, la provenance des semences, la quantité de produits gaspillés directement à la ferme, etc .

2- Transport

Le transport des aliments émet des gaz à effet de serre. Ainsi, plus l’aliment vient de loin, plus son transport a un impact négatif sur l’environnement, puisque les émissions de gaz à effet de serre engendrent les changements climatiques qu’on connaît aujourd’hui. Par exemple, une laitue importée du sud des États-Unis peut parcourir 2 400 kilomètres avant d’arriver à Montréal! [ii]

3- Transformation et distribution

Certains aliments sont transformés et emballés avant d’arriver en épicerie. On pense par exemple aux conserves, aux repas préparés, aux pâtes alimentaires, aux biscuits, etc. L’emballage requiert l’utilisation de ressources et d’énergie pour produire du carton, du plastique ou du métal.
Une fois transformés, les aliments sont acheminés vers les épiceries et les commerces, ce qui implique à nouveau de les transporter.

4- Consommation

La consommation est l’étape qui se produit chez le consommateur-trice. Les impacts environnementaux s’appliquent, entre autres, aux déplacements pour se procurer les aliments. On peut diminuer son empreinte écologique en se déplaçant en bicyclette, à pied ou en transport en commun pour aller à l’épicerie .

En tant que consommateurs-trices, nous avons aussi la possibilité d’encourager certains produits et pratiques plutôt que d’autres. Par exemple, lorsqu’on privilégie des produits moins emballés, on réduit l’énergie et l’extraction de ressources nécessaires à la production des emballages. Lorsqu’on opte pour des produits frais plutôt que des produits surgelés ou transformés, on évite l’énergie dépensée pour faire fonctionner les congélateurs ou les usines de transformation. On peut aussi choisir d’acheter des fruits et légumes moches ou à rabais et qui risquent d’être jetés, afin de réduire le gaspillage alimentaire.

C’est à cette étape qu’on peut revoir notre manière de consommer et réduire notre empreinte écologique. Bien évidemment, il faut le faire selon nos moyens et le temps que nous avons. Choisissez ceux qui vous conviennent !

5- Consommation

Nous arrivons à la dernière étape du cycle qui consiste à éliminer ce qui reste après la consommation. Dans le cas de la nourriture, il peut s’agir de résidus alimentaires ou encore d’emballages. Depuis plusieurs années, la quantité de matières résiduelles éliminée par habitant-e au Québec augmente. On observe une hausse d’un peu plus de 4% entre 2015 et 2018.[iii]

Les sites d’enfouissement se remplissent, il faut soit les agrandir, soit en créer de nouveaux. Par conséquent, il est indispensable de s’assurer de disposer des matières résiduelles dans les bons bacs : dans le bac vert pour les matières recyclables, dans le bac brun pour les résidus alimentaires, dans la poubelle pour les autres ordures (en dernier recours). On limite ainsi la perte de matières pouvant être recyclées ou compostées.

Pour en apprendre plus, visionnez cette conférence portant sur la gestion des déchets et le principe des 4RVE, principe à appliquer au quotidien pour réduire son empreinte écologique et les déchets qu’on génère!

Un principe à adopter pour réduire l’empreinte écologique des aliments : les 3NJ

C’est quoi ?

Nu : Au Québec, en 2012-2013, on estime que chaque citoyen déposait 396 kg de matières résiduelles dans ses poubelles [iv]. C’est énorme si, en plus, on considère les déchets produits à l’extérieur de la maison comme lorsqu’on va au restaurant. Peut-on alors diminuer nos déchets en achetant moins de légumes emballés et plus d’aliments en vrac, par exemple?

À l’épicerie ou au marché public, laissez tomber les sacs de plastique pour les fruits et légumes et adoptez des sacs en tissu réutilisables!

Non-loin : Achetez local pour éviter que vos aliments parcourent des milliers de kilomètres jusqu’à vos assiettes : recherchez la certification Aliments du Québec. Vous pourriez aussi aller récolter vos fruits et légumes directement à la ferme ou encore, les produire directement chez vous. Pour des conseils en agriculture urbaine, cliquez ici.

Naturel : Priorisez les aliments biologiques pour réduire les pesticides et OGM qui se trouvent dans vos aliments. Encore une fois, une certification peut vous aider à identifier les produits biologiques. Cliquez ici pour connaître les différents logos de certification biologique.

Juste : Réduisez le gaspillage alimentaire pour préserver les ressources naturelles et favoriser une meilleure utilisation des terres. Ensuite, selon vos moyens, vous pouvez aussi encourager les produits équitables pour aider les petits producteurs-trices et artisans-es. Pour plus d’information sur les différentes certifications équitables et leur signification, cliquez ici. Vous pouvez aussi participer à un projet d’agriculture dans votre communauté!

Mélissa

Formatrice en environnement
Éco-quartier Rosemont–La Petite-Patrie