Le bac brun est un héros
On appelle résidus alimentaires tous les déchets issus de la préparation des repas et les restes de tables.
Bien que les mesures de gestion des matières résiduelles mises en place depuis 2010 aient provoqué une baisse de 8 % des quantités de matières résiduelles générées par habitant, en 2018, il est bon de savoir que chaque habitant de l’agglomération de Montréal a généré en moyenne 465 kg de matières résiduelles[1]. Près d’un quart de ces matières résiduelles produites étaient des résidus alimentaires [2].
Les matières résiduelles sont responsables de 4 % des émissions de GES de Montréal [3]. L’enfouissement des matières organiques, quant à elle, produit des émissions de méthane, un GES particulièrement impactant.
Parmi les déchets éliminés en 2018, c’est-à-dire emmenés dans un site d’enfouissement, 55 % de ces déchets étaient des matières organiques qui auraient pu être détournées et valorisées.
Le potentiel de détournement est donc énorme et c’est la mission principale de notre bac brun, ce héros !
La valorisation des matières organiques permet à l’agglomération de profiter des bénéfices qui y sont associés puisque leur traitement par biométhanisation produit du gaz naturel renouvelable, une source d’énergie verte, ainsi que du compost.
Un bac brun par foyer
La Ville de Montréal a commencé l’implantation du bac brun et de la collecte des résidus alimentaires en 2008. En 2019, près de 540 000 foyers étaient pourvus d’un bac brun, l’objectif étant d’étendre cette collecte à 60 % des foyers d’ici à 2025 et à 100 % d’ici 2030.
Cet objectif est énoncé dans le Plan Directeur de Gestion des Matières résiduelles 2020-2025, rendu public en 2019, qui est un plan d’actions concrètes et priorisées, visant à faire de Montréal une ville Zéro déchet.
Ainsi, bien qu’aujourd’hui seuls les immeubles de huit logements et moins soient éligibles à la collecte des RA, l’offre sera bientôt étendue aux immeubles de 9 logements et plus et aux ICI.
Attention, il est toujours bon de repenser nos habitudes de consommation avant tout et d’éviter un maximum le gaspillage alimentaire. Outre la réduction de nos déchets à la source, l’utilisation du bac brun est donc un pas géant vers la réduction de la pollution de l’air, de l’eau et des sols ! Vive le bac brun !
Vous êtes convaincus ? Vous souhaitez savoir comment on se sert de ce bac, ce qu’il faut mettre dedans, où le trouver, quand le mettre au chemin pour la collecte ? Suivez le guide !